en ce jour gris et pluvieux de la mort de mr Andrzej Wajda,
l'un des derniers représentants de l'école du cinéma polonais de l'après guerre, nous nous pencherons sur son film le + français
"Danton".
tourné en France en plein état de siège en Pologne et sorti en 1983 cette adaptation de la pièce de Stanisława Przybyszewska est une critique au vitriol de la révolution française.
et dernière elle, c'est la révolution soviétique, avec
le régime communiste en Pologne qui sont visés...
en général dans les œuvres polonaises cinématographiques,
littéraires ou même poétiques de l'époque, les sous entendus politiques cachés sont souvent tellement abscons qu'il m'arrive
d'en passer sous silence pour ne pas perdre mes lecteurs...
mais ici, je pouvais me lâcher tranquillement en faisant
confiance au plus grand acteur français dans le rôle de
Danton et à son partenaire à l'écran, le polonais
Wojciech Pszoniak dans le rôle de Robespierre...
il n'y a rien a dire sur l'interprétation impeccable de l'un et de l'autre biberonée à la comédie française et au vin de table...
dans cet extrait de ce film historique (à plus d'un titre)
Vous verrez s'affronter le style de jeu français
et le théâtrâââl tragique polonais,
la couleur contre la grisaille,
la démocratie contre la république,
le Maxime contre le Georges,
les polskie nocne rozmowy avec les petites phrases
qu'affectionnent tant les politiciens français,
la révolution matérialiste contre la logique didactique,
les buveurs de vin contre les buveurs d'eau...
Wajda a fait un travail d'orfèvre en compilant les véritables citations des 2 hommes pour reconstituer une scène d'un réalisme terrifiant.
évidement tout le film est à voir mais pour les
français (qui connaissent leur histoire.) la fin
est attendue et tombe
comme un couperet...