terre de la patrie, blanche terre,
ne soit pas arbre sans ombrage.
à toi, chaque jour plus, j'adhère
par joie, par peine, fierté et rage...
*
je ne veux être fil non semé.
ni mots qui ne seraient que bruit.
terre, on peut vivre sans t'aimer,
mais on ne peut donner de fruits...
*
et cette ancienneté des couches...
parfois, au milieu d'un chemin,
je trouve : une caisse que touchent
des traces de coups et de mains.
*
ou un chaudron ou un carquoi
bouillant dans le sein tellurique.
ou le seuil d'un lieu d'autrefois
où passèrent nos faits historiques ?
*
„ballade sur l'amour de la terre de la patrie” par Wisława Szymborska dont je Vous livre la version originale ici plus bas.
cette fois c'est le mot „Gawęda" du titre qui n'était pas facile à traduire.
en fonction des contextes, il peut signifier un bavardage, le fait de raconter, un récit, une histoire. ici j'ai choisi ballade.
*
„Gawęda o miłości do ziemi ojczystej”
Wisława Szymborska
Ziemio ojczysta, ziemio jasna,
nie będę powalonym drzewem.
Codziennie mocniej w ciebie wrastam
radością, smutkiem, dumą, gniewem.
Nie będę jak zerwana nić.
Odrzucam pusto brzmiące słowa.
Można nie kochać cię – i żyć,
ale nie można owocować.
Ta dawność jej w głębokich warstwach...
Czasem pośrodku drogi stanę:
może nieznanych pieśni garstka
w skrzyni żelazem nabijanej,
a może dzban, a może łuk
jeszcze się w łonie ziemi grzeje,
może pradawny domu próg
ten, którym wkroczyliśmy w dzieje ?