peut être ai je été trop fort dans mon chant d'amour pour la femme hier.
il est vrai que la situation dans les familles polonaises peut être un choc
pour les français plus habitués au machisme méditerranéen.
ici il n'y a même pas cette bonne vielle condescendance des commentateurs (et trices)
sportifs pour les sports d'équipe féminin. peut être parce qu'on y gagne aussi souvent.
et le symbole incontesté (sauf par l'aigle rouge sur fond blanc) de ce pays
est la "matka polka" la mère polonaise dans toute sa splendeur splendide.
mais pour faire retomber le soufflet lyrique d'hier,
aujourd'hui c'est donc un autre poème, plus triste
que je Vous propose.
il fallait bien un artiste qui a vécu la shoah pour exprimer notre
Europe sans enfants.
Au crépuscule, à la fenêtre,
la Mère balance du pied
L'axe d'un berceau où dors l'enfant.
Mais il n'y a plus du berceau
Mais il n'y a plus d'enfant
Comme on part dans les ombres pour ne plus revenir.
La mère est seule assis dans le soir.
Elle balance du pied le souvenir.
(Léopold Staff
titre polonais original Matka
le texte traduit suit dessous.)
O zmierzchu przy oknie
Matka trąca nogą bieguny
Kołyski, w której śpi dziecko.
Ale już nie ma kołyski,
Ale już nie ma dziecka.
Poszło pomiędzy cienie.
Matka sama siedzi o zmierzchu,
Kołysze noga wspomnienie.